LE SANSKRIT http://vibelius.free.fr/s0000.htm  
     
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Le sanskrit est (a été) une des grandes langues de l'Asie, parlée essentiellement en Inde. Son origine remonte à la plus haute antiquité ; son usage, bien qu'en déclin, s'est poursuivi pendant l'ère chrétienne : il continuait à être parlé par les lettrés, comme une seconde langue. Aujourd'hui encore, c'est l'une des 15 langues officielles de l'Union Indienne, une langue de culte et d'enseignement. A titre de comparaison, le latin, depuis Charlemagne, a été utilisé comme une langue savante dans l'enseignement français, et ce jusqu'au XIXème siècle ; nous pouvons imaginer qu'il soit encore aujourd'hui parlé dans l'enseignement universitaire, avec un vocabulaire modernisé : cela peut nous donner une idée de ce que représente le sanskrit de nos jours en Inde.  
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I - HISTOIRE  
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 Découverte :
 
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Le sanskrit, bien que fort ancien, n'a été découvert par les philologues occidentaux qu'à la fin du XVIIIème siècle. En 1786, l'orientaliste William Jones déclarait : «La langue sanskrite, quelque ancienne qu'elle puisse être, est d'une étonnante structure ; plus complète que le grec, plus riche que le latin, elle l'emporte, par son raffinement exquis, sur l'une et l'autre de ces langues, tout en ayant avec elles, tant dans les racines de mots que dans les formes grammaticales, une affinité trop forte pour qu'elle puisse être le produit d'un hasard.» Il en déduit qu'elles sont issues d'une source commune, ainsi que le gotique, le celtique et le vieux perse.    
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Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » (décembre 2010).
Les remarques de Jones furent ensuite largement comfirmées par la grammaire comparée développée par Franz Bopp au XIXème siècle. La découverte du sanskrit permit le développement de la linguistique indo-européenne, de la grammaire historique, cette langue apparaissant comme le chaînon manquant entre la proto-langue indo-européenne et le grec ou le latin (ce qui est à nuancer : le sanskrit n'est pas l'ancêtre du grec ou du latin, mais c'est sans doute la langue la plus proche de la proto-langue, bien que les spécialistes ne s'accordent pas tous sur ce point).   Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des références à l'aide d'appels de notes.
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L'histoire du sanskrit commence avec le vieil indien théorique, ancêtre de toutes les langues indo-aryennes, représenté par le védique puis le sanskrit classique qui, se figeant, abandonne son statut de langue vivante pour devenir un idiome littéraire n'évoluant que peu ; ce vieil indien, continuant d'évoluer donne naissance à une multitude de langues - le moyen indien - nommées prâkrits, parmi lesquelles le pāḷi, qui n'évoluera plus ; le moyen indien évolue enfin en néo-indien, c'est-à-dire les langues vivantes modernes, comme l'hindī ou le bangālī. Toutes les langues néo-indiennes ne dérivent donc pas du sanskrit à proprement parler, mais des prakrits, au même titre que les langues romanes ne dérivent pas du latin mais du roman ou du latin vulgaire.
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 Origine :
 
Article principal : Sanskrit.
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Le premier document connu remonte au XIVème siècle avant J.C. : c'est le Veda (ou Rgveda), une anthologie d'hymnes religieux. Certains points de repère indiquent que les éléments les plus anciens datent au moins du milieu du IIème millénaire, alors que d'autres sont plus récents.    
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Sommaire
Ce recueil de textes est déjà à considérer comme un monument littéraire, écrit dans une langue très achevée. Une conclusion s'impose : ce ne peut être un "premier essai". Une langue n'apparaît pas ainsi d'un coup, dans un tel état d'achèvement. A cette époque, la langue elle-même est sans doute déjà ancienne. La littérature a fort bien pu être orale avant d'être écrite, mais que l'on songe au millénaire qui a presque été nécessaire en France pour passer de la Chanson de Roland à la Légende des Siècles de Victor Hugo, et l'on pourra se demander si la littérature sanskrite n'a pas démarré bien avant le milieu du IIème millénaire avant J.C. Les spécialistes considèrent qu'une partie du Veda est antérieure au IIème millénaire.   1Évolution de la langue
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1.1Paléo-indien : du hittite au védique
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 Evolution
  1.1.1Civilisation de la vallée de l'Indus
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1.1.2Proto-indo-hittite
La langue sanskrite a été décrite et, on peut dire, fixée par celui qui fut sans doute le premier grammairien (connu) de l'humanité : Panini, que l'on situe sans certitude entre le IVème et le VIème siècle avant J.C. Pour Panini, cette langue est tout simplement la langue, c'est-à-dire la seule langue de l'humanité. On n'a pas à l'époque et en ces lieux connaissance de l'existence d'autres parties du monde. Cette langue est pour lui éternelle, et sacrée, parce qu'elle a été donnée par les dieux. Il faut donc la protéger de toute corruption. Avec Panini commence la période du sanskrit classique, pendant laquelle il ne se produit plus de transformations grammaticales (ce qui n'empêche pas le lexique de s'enrichir). Une autre variante de la langue, le sanskrit épique, langue des épopées hindoues, apparaît comme postérieure à la langue classique, et pourtant plus archaïque, ainsi que plus populaire et plus souple.   1.1.3Indo-iranien
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1.1.4Védique vernaculaire
Plus tard, vers 150 avant J.C., un autre grammairien, Patanjali, commentateur de Panini, décrit une langue qui est sensiblement dans le même état. C'est toujours une langue vivante, parlée (dans la plaine du Gange), la langue maternelle d'une bonne partie de la population. Il cite pourtant des formes dialectales, et fait donc allusion à des "corruptions". C'est toujours, pour lui, la langue, éternelle, sacrée, à protéger desdites corruptions.   1.1.5Védique littéraire
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1.1.6Védique moyen et védique récent
Au début de l'ère chrétienne sont élaborées de grandes épopées, mêlant des faits historiques et des légendes populaires, et contenant les valeurs fondamentales de la culture hindoue, tels le Mahabharata, le Ramayana, ou les Purana (ces derniers, élaborés jusqu'au Xème siècle).   1.2Méso-indien : du préclassique au classique
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1.2.1Sanskrit pré-classique
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 Le terme samskrita apparaît en fait plusieurs siècles après J.C., pour désigner cette langue. C'est un terme qui existe déjà, signifiant "construit, préparé, parfait". Il est jusque là utilisé pour qualifier... un mets cuisiné correctement, conformément à une recette. Le langage est samskrita quand il est construit selon les règles de la grammaire. Le sanskrit s'oppose au(x) prakrit(s), langue courante dérivée du sanskrit, désignée par un terme qui signifie "à l'état naturel, peu soigné".
  1.2.2Prakrit
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1.2.3Sanskrit classique
II - LA LANGUE   1.2.4Premier millénaire de l'ère courante
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1.3Néo-indien : du sanskrit aux langues indiennes contemporaines
Les bases du sanskrit sont indo-européennes, proches de celles de la proto-langue reconstituée, avec parfois une accentuation de certains traits qui sont disparus dans d'autres langues. On comparera le sanskrit à cette proto-langue décrite à la page sur l'indo-européen.   2Notes et références
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3Bibliographie
    3.1Grammaires
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 Structure :
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3.2Lexiques
    4Voir aussi
déclinaisons à 7 cas, avec le locatif et l'instrumental, mais le vocatif est considéré comme une variante du nominatif ;
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4.1Liens internes
3 nombres (singulier, pluriel, duel) et 3 genres (masculin, féminin, neutre) ;   4.2Liens externes
en conjugaison, 10 classes de verbes, possédant des modes, des temps, la voix passive, le tout à l'aide de désinences comme en latin ; le subjonctif existe en langue védique, mais a disparu en langue classique. [TXT]
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    Évolution de la langue[modifier | modifier le code]
L'importance et la complexité de la morphologie correspondent à une simplicité relative de la syntaxe : l'usage des prépositions, et même celui des conjonctions, se sont fortement restreints entre la langue védique et la langue classique. [TXT]
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Paléo-indien : du hittite au védique[modifier | modifier le code]
    Civilisation de la vallée de l'Indus[modifier | modifier le code]
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 Lexique :
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Article détaillé : Civilisation de la vallée de l'Indus.
    La langue que parlait l'ancienne civilisation — peut-être d'origine sumérienne ? [réf. nécessaire]— de Mohenjo-Daro et de Harappa avait disparu depuis de nombreux siècles déjà lorsque le proto-indo-hittite essaima sur les rives de l'Indus.
La grande richesse des formations lexicales compense aussi la pauvreté syntaxique : [TXT]
j.html                  10-Dec-2009 07:58  917K 
Proto-indo-hittite[modifier | modifier le code]
    Une langue proto-indo-hittite, parlée depuis la plus haute Antiquité sur les rivages méridionaux de la mer d'Aral, émigre dans trois directions : vers l'empire hourrite du Mitanni au nord de l'actuelle Syrie (qui utilisait déjà, au xive siècle av. J.-C., quelques mots proto-sanskrits toujours en usage dans l'Inde d'aujourd'hui : tels les noms de devaIndra- et Nâsatya-, parmi d'autres exemples), vers la Bactriane ensuite (actuel Afghanistan), et vers le Pendjab enfin, terre des cinq rivières (ce pañjâb- que se partagent l'Inde et le Pakistan depuis 1947) où l'ancienne civilisation de Mohenjo-Daro et Harappa avait disparu depuis de nombreux siècles déjà.
tout nom peut être la base d'un verbe ; les possibilités de la dérivation sont quasi illimitées, grâce à une quantité de suffixes, dont beaucoup permettent de faire l'économie d'un syntagme complet ;
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jh.html                 10-Dec-2009 07:58   35K 
D'après des documents retrouvés en pays hittite et rédigés dans cette autre langue indo-européenne, comprenant quelques mots indo-aryens, noms communs (sur l'équitation) et noms propres (théonymes), il est possible de déterminer qu'une forme d'indo-aryen était parlée au xive siècle av. J.-C. en Asie occidentale.
la composition utilise plusieurs procédés qui peuvent s'ajouter, un composé servant alors de base à un autre composé, ce qui donne des noms composés parfois interminables ;   Toutefois, sur les attestations indianisantes d'Asie Mineure à l'Âge du Bronze, plusieurs linguistes considèrent qu'il ne s'agit pas à proprement parler de "vieil indien" ou d'indo-aryen, mais d'une forme d'indo-iranien de niveau culturel ou religieux proche du pré-védique.
un dictionnaire, commencé en 1939, élaboré à partir de 2000 textes et répertoriant des mots simples et des composés de deux ou trois termes au maximum, n'a pas encore pu être achevé à la fin du XXème siècle, et l'on prévoit au moins 100 000 pages grand format à 2 colonnes, soit des millions de termes. [TXT]
jj.html                 10-Dec-2009 07:58  3.9K 
L'émergence du vieil-indien aurait été favorisée dans un groupe socio-culturel parlant l'indo-iranien commun, groupe formé de négociants, mercenaires cavaliers (les Mariyanu), orfèvres (en lapis-lazuli), non seulement immergés en Mésopotamie, mais aussi en Égypte et en Asie Mineure, où ils auraient été associés aux marchands assyriens comme aux groupes des Hourrites descendus des régions subcaucasiennes vers la Syrie et la Cilicie (empire du Mitanni en Syrie du Nord, Kizzuwatna des Louvites de Cilicie).
    Indo-iranien[modifier | modifier le code]
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 Littérature :
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L'évolution de cette langue indo-européenne entre l'Iran et l'Inde prépara l'avènement d'un indo-iranien d'où naquirent l'avestique (langue de l'avesta perse) et le védique (langue du veda- aryen). Ces langues purement orales véhiculèrent deux grandes cultures dont les textes sacrés commencèrent à s'écrire à partir du xve siècle av. J.-C.
    Le premier sens de sanskrit est celui d'« indo-aryen ancien », langue mère qui a donné naissance à une multitude de dialectes et est parallèle à la langue sœur de l'iranien ancien (sous-branche attestée par deux langues, l'avestique et le vieux-perse), dont elle se sépare à peine. L'étude de plusieurs langues indiennes ou indo-aryennes moyennes conduit cependant à se demander si, parallèlement au sanskrit, au moins une autre langue indo-aryenne ancienne n'a pas pu coexister en Inde du Nord, dans l'Antiquité, léguant notamment à l'hindi moderne un vocabulaire et des variantes phonétiques héritées du tronc commun mais non attestés en sanskrit, à moins qu'il ne s'agisse que de niveaux de langues (par exemple propres à la caste des commerçants).
Le sanskrit est la langue qui possède la littérature la plus abondante au monde : religion et mythologie, philosophie, poésie, théâtre, grammaire, droit, médecine, mathématiques et autres sciences... Un nouveau vocabulaire scientifique, technique, politique a été créé, et la production littéraire moderne n'est pas négli [TXT]
kh.html                 10-Dec-2009 07:58  274K 
Védique vernaculaire[modifier | modifier le code]
    Cette langue indo-aryenne, qui évolua vers le védique hiératique (qui tendait à la figer), restait pourtant une langue vivante, diffusée au fil du temps par un védique grammaticalement différent qui mènera à la langue épique, celle des Mahābhārata et Ramayana (Rāmāyaṇa-), des Puranas (purāṇa-), et des diverses langues vernaculaires dites prakrits (prākṛta-) entachées d'expressions non indo-européennes (ainsi le mot ulūka- hibou « hululant » n'est pas d'origine aryenne). De ces prakrits naîtront l'ardhamagadi (ardhamāgadhī-) des jaïns, le pali (pālī-) des bouddhistes, et les différents dialectes du moyen-indien qui aboutiront aux parlers de l'Inde moderne, tels le goujarati (gujarātī-), le hindi (hindī-), le bengalī (ban'gālī-)1, etc.
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Védique littéraire[modifier | modifier le code]
    La plus vieille forme de sanskrit attestée de manière plus tangible est nommée védique : c'est la langue dans laquelle sont rédigés les Vedas. Il n'y a qu'un Véda (connaissance) sous la forme de quatre compilations: dont le Rig-Veda ou « Veda des hymnes (rig-) », le plus ancien ensemble de textes de l'hindouisme.
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lR.html                 10-Dec-2009 07:58  4.3K 
Il est cependant extrêmement difficile de dater le Rig-Veda lui-même, et donc les débuts de l'histoire réelle de la langue védique : les textes sacrés, en effet, étaient avant tout récités et appris par cœur (ils le sont d'ailleurs encore). Les linguistes s'accordent à discerner maintenant plusieurs strates historiques dans le védique (au moins deux ou trois), d'après la grammaire, les théonymes et le style. Les neuf premiers livres du Rig-Véda contiendraient en particulier ce qu'il est convenu d'appeler le "védique ancien". Cette langue archaïque et peu normée est l'une des plus proches de l'indo-européen commun, langues "anatoliennes" mises à part (hittite, louvite notamment), et elle s'avère précieuse pour la linguistique comparée tant le volume de ses textes, l'ampleur de sa grammaire et la richesse de son vocabulaire prêtent à des analyses
    Védique moyen et védique récent[modifier | modifier le code]
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Le sanskrit védique est la forme archaïque de sanskrit dans lequel les quatre Védas (le Rig-Véda, le Yajur-Véda, le Sama-Véda et le Atharva-Véda) ont été composés (la plupart d'après la linguistique ont été rédigés en "védique moyen " et "védique récent").
    Le sanskrit védique diffère du sanskrit classique dans une étendue comparable à la différence entre grec homérique et grec classique. À titre indicatif, on peut indiquer les principales différences entre le sanskrit védique et le sanskrit classique:
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le sanskrit védique avait une fricative bilabiale sourde (/ ɸ /, Upamādhamīya) et une fricative vélaire sourde (/ x /, jihvāmūlīya) — qu'il a utilisé jusqu'à ce que le souffle visarga apparaisse devant les consonnes sourdes labiales et vélaires respectivement. Les deux ont été perdues en sanskrit classique.
    le sanskrit védique avait une rétroflexe approximativement latérale (/ ɭ /), qui a été perdue dans le sanskrit classique.
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nombreuses formes parallèles et irrégularités, que le sanskrit classique nivellera ;
    flexions nominale et pronominale plus développées ;
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plus de formes de participes et de gérondifs ;
    utilisation fréquente d'un subjonctif absent du sanskrit classique ;
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douze formes d'infinitifs, contre une en sanskrit classique ;
    présence d'un accent de hauteur ; aujourd'hui, l'accent de hauteur peut être entendu seulement dans les chants védiques traditionnels ;
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règles de sandhi moins contraignantes, etc.
    Le sanskrit classique a aussi emprunté de nombreux mots aux langues dravidiennes.
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Méso-indien : du préclassique au classique[modifier | modifier le code]
    Au vie siècle av. J.-C. : l'essor du bouddhisme et du jaïnisme, la prolifération des prakrits (prākṛta-), et l'évolution vernaculaire de l'indo-aryen semblaient une grave menace aux brahmanes chargés de transmettre un védique rituel pur.
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Sanskrit pré-classique[modifier | modifier le code]
    Une forme tardive du védique, déjà évoluée (on note la disparition du subjonctif, par exemple), forme un sanskrit préclassique, utilisé aux alentours du ve ou du ive siècles av. J.-C.. On pourrait parler à son égard de "védique récent terminal". C'est ce sanskrit que Pāṇini, sans doute le premier grammairien de l'Antiquité (quoique son approche structuraliste puisse être que le fruit d'un héritage plus ancien), décrit de manière phonologique et grammaticale, dans un ouvrage d'une précision et d'une rigueur formelle inégalée jusqu'à ce que la linguistique moderne se développe, bien plus tard. Celui-ci s'attache à décrire dans son traité, l’Aṣṭādhyāyī, la langue qu'il parle et souligne les formules qu'il considère propres aux hymnes védiques, sans réellement dire qu'elles sont archaïques. La langue commence à se normaliser.
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Au ive siècle av. J.-C. : Pāṇini rédige la première grammaire normative d'un sanskrit préclassique en huit chapitres (aṣṭa- adhyāyin-) chargés de protéger la liturgie des parlers profanes qui évoluaient hors de l'aire sacrée des sacrifices védiques (yajña-).
    Prakrit[modifier | modifier le code]
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Au iiie siècle av. J.-C., les premiers prâkrits (ou prākr̥ta, « [langue] ordinaire ») sont attestés, notamment grâce aux inscriptions d'Ashoka. Ces langues ainsi désignées correspondent à des dialectes moins « nobles » que le sanskrit, c'est-à-dire des langues vulgaires et vernaculaires d'usage quotidien qui, rapidement, se séparèrent les unes des autres et donnèrent naissance à la multitude des langues indo-aryennes présentes dans le sous-continent indien. Toutes issues du vieil indo-aryen des origines, elles connaissent chacune une évolution ainsi qu'un destin différents. Ce sont de tels prâkrits que proviennent, entre autres, les langues modernes comme le hindī, le pañjābī (punjabi), ou encore le bangālī (bengali). Ces langues sont « vulgaires » au même titre que le latin vulgaire, c'est-à-dire « parlées par le peuple » ; leur statut d'idiomes vernaculaires vivants, donc de langues considérées inférieures, explique pourquoi il a fallu attendre au moins le xixe siècle pour que la littérature en langues modernes supplante enfin celle en sanskrit. Outre les inscriptions d'Ashoka, de nombreuses citations en prâkrits sont aussi attestées dans des textes sanskrits, surtout dans le théâtre, où les personnages de rang inférieur s'expriment généralement en langue vernaculaire ; ces témoignages, cependant, sont d'essence littéraire, et ne peuvent être pris pour argent comptant. On peut établir ici une analogie avec le « patois » utilisé dans certaines pièces de Molière, comme Dom Juan, servant à représenter un parler populaire ; ce qu'il en donne ne peut être considéré comme une attestation réelle des langues vernaculaires françaises de son époque, mais sont susceptibles, mutatis mutandis, de renseigner quelque peu sur ces idiomes ; Molière donne en effet à entendre une synthèse littéraire et artificielle de traits linguistiques probables. La littérature prâkrite est pourtant représentée de manière indépendante, mais souvent masquée par le sanskrit classique. Un des prâkrits, le pāḷi, connaît un destin différent : devenu lui aussi langue sacrée, celle du bouddhisme theravâda, il n'évolue quasiment plus et reste employé tel quel dans la liturgie et les exégèses jusqu'à nos jours. Enfin, le canon jaïn, rédigé dans un prâkrit nommé ardhamāgadhī, offre de nombreux témoignages, bien qu'encore une fois littéraires, d'une des langues vulgaires réellement parlées dans l'Antiquité indienne.
    Sanskrit classique[modifier | modifier le code]
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p.html                  10-Dec-2009 07:58  4.0M 
Au iie siècle av. J.-C. : Patanjali (Patañjali-), grammairien homonyme du célèbre yogi (yogin-), commente les Huit Chapitres de Pāṇini. Ce réformateur zélé fait œuvre de puriste exigeant et critique. Après lui, sa langue sera qualifiée de saṃskṛta- (lingua confecta, parfaite, immuable). Tellement parfaite que les bouddhistes traduiront leurs textes canoniques du pali (pālī-) en sanskrit.
    C'est dans les commentaires que Patañjali fit de la grammaire de Pāṇini (dans son ouvrage nommé Mahābhāṣya), au iie siècle av. J.-C., qu'apparaissent les premières critiques : le commentateur prouve que le sanskrit, est encore une langue vivante, mais que des formes dialectales peuvent l'émailler ; l'existence des prâkrits est donc reconnue et l'utilisation de formes vulgaires blâmée ; la notion de norme grammaticale apparaît plus fortement, et c'est à partir de ce moment que le sanskrit se figea pour devenir le sanskrit classique, enfin désigné dans les textes au moyen du vocable saṃskr̥ta (lequel n'est cependant pas utilisé par Patañjali), proprement « parachevé », « parfaitement apprêté » (se dit aussi de la nourriture).
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ph.html                 10-Dec-2009 07:58  131K 
Premier millénaire de l'ère courante[modifier | modifier le code]
    À partir du ier siècle de notre ère : le Ramayana (Rāmāyaṇa-), certains Puranas (Purāṇa), et d'autres traditions orales anciennes furent aussi traduites, puis écrites, selon les canons de la norme grammaticale "définitive".
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L'âge d'or de la dynastie Gupta, au ve siècle, se délectait à l'écoute de l'œuvre du poète Kalidasa (Kālidāsa-) datant du siècle précédent, qui nous a légué des pièces de théâtre dramatiques telles Shakuntala (Śākuntalā-), mère de Bharata éponyme du peuple indien, les bhārata-) et le Raghuvamça (raghu-vamśa-) la lignée de Raghu- dans laquelle naquit le râghavarâmcandra-, Rāma le Lunaire, septième avatar (avatāra-) de Vishnou (viṣṇu-).
    Après l'ère chrétienne, le sanskrit n'est plus parlé de manière naturelle, il est entièrement décrit par la grammaire et n'évolue plus. C'est une langue culturelle et religieuse, sans lien direct avec les langues vivantes, utilisée souvent comme lingua franca et comme langue littéraire (même par les peuples ne parlant pas une langue issue du vieil indien, comme les locuteurs d'idiomes dravidiens).
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Néo-indien : du sanskrit aux langues indiennes contemporaines[modifier | modifier le code]
    Deux guerriers étrangers secouèrent la culture indienne, le Hun Toramana, et l'Afghan Mahmud de Ghazni.
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En 510 Toramana défait le dernier Gupta, l'Inde éclate en une mosaïque de petits royaumes. Dans les états méridionaux se développent les cultures dravidiennes chaloukya (calukya-), pallava et chola (cola-). Au nord la grammaire du sanskrit se fige, la langue se confine à des cercles étroits de pandits érudits (paṇḍita-) qui délaissent la richesse verbale de la langue ancienne pour l'usage de phrases nominales de plus en plus complexes. Les sectes hindouistes perpétuent l'usage du sanskrit en l'utilisant comme langue philosophique et religieuse, comme le fit Shankara (Śan'kara-) au viiie siècle, par exemple.
    L'an 1000 marque un autre tournant historique. Mahmud descend de Ghazni (en Afghanistan), tue les soixante-dix mille hindous qui défendaient le temple de Shiva à Somnath au Goujerat, puis mène dix-sept razzias dans le nord de l'Inde. La culture islamique ne quittera plus le sous-continent jusqu'à nos jours, et l'hindouisme émigrera vers le sud, sans délaisser l'usage du sanskrit malgré la vivacité des langues indigènes tels l'oriya de l'Orissa, le télougou (telugu-) du Karnataka, le tamoul (tamil-) du Tamil Nadu, et tant d'autres encore. Ainsi Ramanuja (anuja- "petit frère" de Rāma- le Réjouissant), qui vécut vers 1137 à Shrirangam (Śrīrangam) sur la rivière Cauvery (kāveri-) en terre tamoule, écrivit à cette époque en sanskrit ses commentaires des Brahmasoutras (sūtra- aphorismes, au sujet du brahman-).
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t.html                  10-Dec-2009 07:58  1.0M 
En 1526 Babur Shah inaugure le règne des Moghols à Delhi. Son petit-fils Akbar, despote éclairé, protégeait les arts et les lettres. Les pandits hindous utilisaient toujours le sanskrit mais les prakrits évoluèrent et peu à peu naquit la langue hindoustani (hindustānī-), que la partition du sous-continent entre l'Inde et le Pakistan, en 1947, scinda entre le ourdou (urdū-) et le hindi (hindī-). Des raisons religieuses et politiques menèrent à "désanscritiser" le ourdou musulman, et à "sanscritiser" le hindi hindouiste. Aujourd'hui la langue sanskrite est vernaculaire pour 6 000 locuteurs seulement, mais elle fleurit dans le lexique du hindi. Et le sanskrit littéraire, apanage de tout indien cultivé, est enseigné dans nombre d'universités indiennes ou étrangères.
    ...jusqu'à ce que les langues néo-indiennes issues des prâkrits, aux alentours du xive siècle, ne commencent réellement à s'imposer à l'écrit pour, au xixe siècle, supplanter le sanskrit dans la production littéraire. Il est notable que le tamiḻ, langue dravidienne sans rapport de filiation avec le sanskrit, fort d'une culture très ancienne lui aussi, fut en concurrence avec le sanskrit bien plus tôt, dès les premiers siècles apr. J.-C. On y trouve cependant des emprunts au sanskrit.
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th.html                 10-Dec-2009 07:58  7.3K 
Le sanskrit appartient à la famille indo-européenne de langues, dans la branche indo-iranienne, dans la sous-branche indo-aryenne. Le sanskrit a profondément influencé les langues du nord de l'Inde, comme le hindi, l'ourdou, le bengali, le marathi, le cachemirien, le punjabi, le népalais, voire le romani (tsigane).
    Son nom, saṃskr̥tam, qui signifie « parachevé », est assez récent ; la langue a pendant des siècles été simplement désignée par वाच् (vāc) ou शब्द (śabda), « la parole, la langue », le sanskrit étant senti comme la seule langue possible ; quelques désignations métaphoriques, comme गीर्वाणभाषा (gīrvāṇabhāṣā), « langue des dieux », marquent bien son caractère éminemment religieux.
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tt.html                 10-Dec-2009 07:58   30K 
 
    Notes et références[modifier | modifier le code]
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tth.html                10-Dec-2009 07:58  7.0K 
1. ↑ remarque : les noms de langues, masculins en français, sont féminins en sanskrit. Le ardhamagadhi signifie littéralement : la demi (ardha-) magadhienne (māgadhī- parlée au magadha-), ou mieux dit la langue « partiellement magadhienne ».
     
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u.html                  10-Dec-2009 07:59  1.1M 
Bibliographie[modifier | modifier le code]
    Françoise Bonnefoy et dix-sept autres auteurs, Chronologie de l'histoire mondiale : grands événements classés par année (de 4000 av. J.-C. à 1977 de notre ère) et par rubrique (208 pages), grands hommes cités dans un tableau synoptique (de 700 av. J.-C. à 1977 de notre ère) en 57 pages polychromes, index alphabétique, et quatorze planisphères historiques, collection Chronos, Sélection du Reader's Digest, première édition, Paris, 1978, 378 pages.
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uu.html                 10-Dec-2009 07:59   97K 
(Le tableau synoptique cite de nombreux grands indiens, de Bouddha à Gandhi, mais l'histoire de l'Inde commence, dans la section événements, en 2000 av. J.-C.).
    Georges Ifrah, Histoire universelle des chiffres, ouvrage publié avec le concours du Centre national de la recherche scientifique, Editions Seghers, Paris, 1981, 568 pages.
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v.html                  10-Dec-2009 07:59  3.6M 
(Origine des chiffres "indo-arabes" au chapitre 30, informations relatives aux écritures indiennes anciennes, et repères chronologiques en fin d'ouvrage).
    Nadine Stchoupak, Chrestomathie sanskrite, préfacée par Louis Renou, publication de l'institut de civilisation indienne, Librairie d'Amérique et d'Orient, Adrien Maisonneuve, Jean Maisonneuve successeur, Paris, 1977, 88 pages.
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worksAuthorsAbbrs.html  10-Dec-2009 07:59   14K 
(Contient une rareté : un lexique du français au sanskrit).
    Krishna Baldev VaidHistoire de renaissances, nouvelles présentées et traduites du hindi par Annie Montaut, avec le concours du Centre national du livre, ouvrage bilingue hindi-français, Langues & Mondes, l'Asiathèque, Paris 2002, 211 pages (ISBN 2-911053-81-8)
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y.html                  10-Dec-2009 07:59  860K 
(Pour se familiariser avec l'écriture nâgarî- contemporaine).
    Alexandre Langlois, membre de l'Institut, Rig-Véda ou livre des hymnes, traduit du sanscrit, deuxième édition datée de 1872 revue, corrigée et augmentée d'un index analytique par Ph. Ed. Foucaux, réimpression en 1984, Librairie d'Amérique et d'Orient, Jean Maisonneuve successeur, Paris, 646 pages (ISBN 2-7200-1029-4)
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(Nombreuses transcriptions de mots sanskrits « à la française », antérieures au Xe Congrès des Orientalistes en 1894).
    Grammaires[modifier | modifier le code]
    Louis Renou, Grammaire sanskrite, Paris 1935
    Louis Renou, Grammaire védique, Paris 1952
    Louis Renou, Grammaire sanskrite élémentaire, 109 pages, Librairie d'Amérique et d'Orient, Adrien Maisonneuve, J.Maisonneuve, succ., Paris 1978.
    Jan Gonda, professeur à l'université d'Utrecht, (traduit de l'allemand par Rosane Rocher, aspirant du fonds national belge de la recherche scientifique), Manuel de grammaire élémentaire de la langue sanskrite, 157 pages, E.J. Brill, Leiden, & Adrien Maisonneuve, Paris, 1966.
    Jean Varenne, professeur à l'université de Provence, Grammaire du sanskrit 128 pages, Presses Universitaires de France, collection "Que sais-je" n° 1416, Paris 1971 (ISBN 9782130358947)
    Lexiques[modifier | modifier le code]
    Monier Monier-WilliamsA sanskrit-english DictionaryOxford, 1899 (mis en ligne par l'Université de Cologne sous le titre Monier-Williams Sanskrit-English Dictionary - Révision 2008).
    N. Stchoupak, L. Nitti et Louis Renou, Dictionnaire sanskrit-français, 897 pages, Librairie d'Amérique et d'Orient, Jean Maisonneuve Successeur, Paris 1932, réédition 1987 (réimpression, 2008) (ISBN 2-7200-1049-9)
    (en) R.S.McGregor, Oxford Hindi-English Dictionary, 1083 pages, Oxford University Press, Delhi, 1993 (réimpression 2002) (ISBN 0-19-864339-X)
    Cet ouvrage contient de nombreux mots sanskrits en devanâgarî et translittération genevoise.
    Gérard HuetHéritage du sanskrit dictionnaire sanskrit-français, 493 pages au format PDF (mis en ligne depuis le 10 décembre 2008 sous le titre The Sanskrit Heritage Dictionary).
     
    Voir aussi